Musique sous (belle) influence -
dj set

Trois artistes qui ont su jeter ces fameux "ponts" entre les styles et qui ont nourri leur musique originale de diverses influences.
Francis Bebey -  Psychedelic Sanza (1982 - 1984) Born Bad Records. Ce musicien prolifique camerounais biberonné par Bach et Handel de par son père pasteur a été un pionnier de la musique africaine "mondialisée" et mixée avec les nouvelles technologies des années 70 :  le synthé dans ses albums se marie parfaitement à l'arc à bouche les flûtes pygmées, lasanza, le lamellophone des griots d’Afrique de l’Ouest. À la fois hypnotique, naïve, unique et pourquoi pas minimaliste ?

Zabelle Panosian ‎– I Am Servant Of Your Voice (2022)  Canary Records. Fuyant dès 1896 les massacres, cette jeune chanteuse arménienne a fui à New-York. Là-bas elle découvre le chant lyrique classique, s'y essaie en mélangeant les mélopées arméniennes. En 1917, elle enregistre quelques chants traditionnels arméniens qui l'imposent comme la plus grande chanteuse des mélodies de son pays ; elle parcourt le monde les salles mais enregistre peu. L'histoire de Zabelle Panosian est celle d'un grand talent reconnu et célébré, écarté et oublié, année après année, qui n'attend que d'être à nouveau connu et aimé.

Pandit Pran Nath – Sings Ragas Bheempalasi & Puriyaa Dhanaashree - Palace Theatre (1972) -  Sri Moonshine Music. Sans lui pas de La Monte Young, de Terry Riley , de Jon Hassell, de Charlemagne Palestine ou de Don Cherry. L'influence musicale indienne de ce chanteur de râga sur les minimalistes Américains est inquantifiable et parfois souvent méconnue.