Mal Waldron & Terry Riley -
dj set

Une session d'écoute pour croiser deux influences majeures de Peter Michael Hamel : Mal Waldron et Terry Riley.
Terry Riley ne tarit pas d'éloges à son égard : Ses sensibilités étaient davantage attirées par le minimalisme américain, la musique indienne et - dans une certaine mesure - le rock et le jazz. En ce sens, il se distingue dans le domaine de la musique moderne allemande. Il a reconnu l'importance de l'improvisation et de l'instant présent dans l'interprétation musicale. Mal Waldron quant à lui a enseigné le piano quelques temps à Hamel ; ils ont  ensuite collaboré ensemble sur un album : Embryo - Turn peace. (1989)
Il suffit d'écouter la longue première pièce (Mistral Breeze / Sieg Haile plus de 23 minutes) de son album Searching in Grenoble : The 1978 Solo Piano Concert (Live) pour saisir le lien fort que la musique de Mal Waldron a pu entretenir avec les minimalistes - et Terry Riley en tout premier. Un motif, simple et qui rumine, tourne sur lui-même parfois embraye dans un blues quelques instants  avant de revenir insister de nouveau - tel un monologue obsessionnel. Disparu en 2022 à Bruxelles, ce pianiste américain fut le dernier accompagnateur de Billie Holiday, un immense pianiste bop et un pionnier des formes free, traçant sa voie de solitaire dans le sillage de Thelonious Monk.
Installé au Japon depuis quelques années, Terry Riley (87 ans) ne se déplace plus beaucoup en Europe mais continue toujours à jouer. Lui, le père fondateur de ce mouvement qui a tant fait école : le minimalisme. On a tendance à dater la naissance de cette esthétique avec sa pièce In C (1964) - oeuvre contenant 53 motifs à répéter ad libitum pour un instrumentarium également libre. Élève de Pandit Prân Nath son immense carrière a autant influencé le milieu contemporain d'avant-garde que la pop-music. Quelques oeuvres et albums (Keyboard Study no 2  ; A Rainbow in Curved Air) sont bien connus des mélomanes mais au fond son oeuvre reste encore nettement à découvrir vu sa grande prolixité.