Figure culte de l’avant-garde musicale européenne, Gavin Bryars naît en 1943 à Goole, petite ville du Yorkshire. D’abord contrebassiste de jazz, il découvre la composition aux côtés de John Cage, dont il devient l’assistant au milieu des années 1960 puis fait ses premiers pas de compositeurs en Angleterre sur une scène minimaliste et expérimentale qu’il partage alors avec Michael Nyman et le génie radical du regretté Cornelius Cardew. Sa proximité avec Brian Eno marque la décennie suivante : il participe aux enregistrements les plus marquants du label Obscure (Discreet Music de Brian Eno en 1975, Pavillion of dreams d’Harold Budd en 1978), qui accompagnent la naissance du genre ambient. Il y grave surtout en 1975 son oeuvre la plus célèbre : The Sinking of Titanic / Jesus’ Blood Never Failed Me Yet, célébrée outre-Manche comme un véritable hymne national underground. Que ce soit avec le Gavin Bryars Ensemble ou en s'entourant de personnalités aussi différentes que Tom Waits, Jon Hassell, Merce Cunningham ou Lucinda Childs, Gavin Bryars s'affirme au fil des projets comme l'un des plus grands compositeurs de la scène post-minimaliste, qu'il illustre dans son versant le plus apollinien.
Gavin Bryars a fait de Lyon sa ville de coeur depuis qu’il y a créé en 1984 son premier opéra, Medea, avec Bob Wilson. Et c’est après une visite du compositeur cet automne, invité par nos amis de l’Opéra Underground pour une version inoubliable de Jesus’ Blood, que s’est imposée l’idée de le faire revenir cet été sur la colline de Fourvière avec un nouveau projet de création. Et quelle meilleure clé pour entrer dans l’univers créatif de Gavin Bryars que la figure énigmatique et séminale d’Erik Satie, ce last universal common ancestor de toute l’avant-garde musicale du XXe siècle ? L’influence de Satie est tellement vivante dans sa musique que Gavin Bryars a eu le privilège d’être nommé « ambassadeur Satie » pour le Royaume-Uni par Ornella Volta, comme John Cage l’était pour les USA (tous les deux ont d’ailleurs créé les Vexations dans leurs pays respectifs). Le compositeur britannique a donc accepté ce défi avec le plus grand plaisir et s’installera derrière le clavier pour ce concert-hommage, avec une formation inédite du Gavin Bryars Ensemble.
Programme :
Gavin Bryars a fait de Lyon sa ville de coeur depuis qu’il y a créé en 1984 son premier opéra, Medea, avec Bob Wilson. Et c’est après une visite du compositeur cet automne, invité par nos amis de l’Opéra Underground pour une version inoubliable de Jesus’ Blood, que s’est imposée l’idée de le faire revenir cet été sur la colline de Fourvière avec un nouveau projet de création. Et quelle meilleure clé pour entrer dans l’univers créatif de Gavin Bryars que la figure énigmatique et séminale d’Erik Satie, ce last universal common ancestor de toute l’avant-garde musicale du XXe siècle ? L’influence de Satie est tellement vivante dans sa musique que Gavin Bryars a eu le privilège d’être nommé « ambassadeur Satie » pour le Royaume-Uni par Ornella Volta, comme John Cage l’était pour les USA (tous les deux ont d’ailleurs créé les Vexations dans leurs pays respectifs). Le compositeur britannique a donc accepté ce défi avec le plus grand plaisir et s’installera derrière le clavier pour ce concert-hommage, avec une formation inédite du Gavin Bryars Ensemble.
Programme :
- Gavin Bryars, My first homage
- Gavin Bryars, Hi-Tremolo
- Gavin Bryars, Ponukelian Melody
- Gavin Bryars, Gnossiennes
- Gavin Bryars : claviers
- Alexandra Tchernakova : piano
- Sergio Sorrentino : guitare