Grand-orgue de Fourvière -
Yves Lafargue, Martin Vital Durand, Tamara Goukassova, Pierre Slinckx & Cindy Castillo

Hors-les-murs : nouvelles musiques d'orgue à la Basilique de Fourvière !
Pour célébrer en beauté le grand revival de l'orgue dans la création musicale contemporaine (voir par exemple ici), Superspectives s'invite toute une soirée sur le grand orgue symphonique de Fourvière avec un programme exceptionnel, de Jean-Sébastien Bach aux créations électroniques et expérimentales !
Cette soirée de concert sera ouverte par Yves Lafargue, organiste titulaire de Fourvière, qui jouera sa dernière composition Y. En première partie,  vous découvrirez une longue pièce immersive écrite et créée pour l'occasion par Martin Vital Durand (orgue) et Tamara Goukassova (violon et dispositif électronique) explorant le lien entre l'orgue et les musiques pour synthétiseurs, entre ambient et musique expérimentale.
Le programme se poursuivra avec C#1, précédé par l'interprétation de la Toccata et fugue en ré mineur (bwv 565) de Jean-Sébastien Bach par l'organiste Cindy Castillo. Quand les sonorités d'un grand orgue rencontrent la musique électronique cela donne C#1 (pour grand orgue et électronique live) une oeuvre envoûtante, puissante et d'une immersion totale. Pierre Slinckx est un jeune compositeur belge, professeur au Conservatoire royal de Mons et récompensé de nombreux prix. Son univers navigue aisément entre divers styles : minimaliste, électronique, ambient, post-moderne etc. Celui qui pourrait définir au mieux son style n'est autre que John Adams : "Je crois que nous sommes aujourd’hui dans une période postérieure aux styles. On pourrait dire poststyle, comme on dit postminimaliste postmoderne."  Pierre Slinckx est donc un compositeur post-style qui signe là une oeuvre unique servie par l'organiste Cindy Castillo et lui-même à l'électronique.
"Écrite pour un orgue à tuyaux, instrument encore peu utilisé en dehors des cénacles de la musique dite "classique", C#1 a inévitablement des accointances plus étroites avec le registre de la musique "sérieuse". La superposition des sons électroniques à l’épais tissu sonore qui se dégage de l’orgue lui confèrent cependant des couleurs et une densité inouïes. Ce métissage s’exprime avec force dans le dernier volet de l’œuvre, qui voit le célèbre choral Erbarme dich BWV 721 de Bach, entamé dans sa version d’origine, couvrir peu à peu sa nudité chaste pour se parer d’habits sonores aux teintes criardes et fulgurantes; émouvante cathédrale sonore à la Gaudi bâtie sur les fondations d’un classique du répertoire baroque. " Olivier Vrins - Crescendo

© Isabelle Françaix