Né en 1938 dans le Rhode Island, Alvin Curran est l'une des voix les plus originales de l'avant-garde américaine. Marqué dans sa jeunesse par l'enseignement d'Eliott Carter, l'écoute obsessionnelle de Charles Ives, l'enthousiasme d'une scène jazz new-yorkaise en ébullition, la découverte des musiques traditionnelles extra-européennes et de l'électronique, il s'est rapidement imposé sur la scène expérimentale américaine parmi les compositeurs dits minimalistes.
Séduit par l'Europe, qui donne les premiers gages de reconnaissance à ces compositeurs, il quitte les États-Unis pour s'installer à Rome en 1965. Il y fonde l'année suivante le MEV - Musica Elettronica Viva - avec ses amis Richard Teitelbaum et Frederic Rzewski (si important pour notre festival). Ce groupe à géométrie variable, dédié à l'improvisation électronique et acoustique, a jeté l'un des premiers ponts entre les avant-gardes expérimentales des deux rives de l'Atlantique.
L'expérience du MEV conduit Alvin Curran à explorer dès le début des années 1970 la forme de la performance électronique et acoustique solo, alternant entre les différents claviers, le cor anglais, le chant et un usage particulièrement délicat du field-recording. Cela donne en 1974 un premier chef-d'oeuvre éblouissant, Songs and Views of the Magnetic Garden, annonciateur d'une série de merveilles parmi lesquelles Fiori Chiari / Fiori oscuri (1975), The Works (1978) et Canti Illuminati (1980). Et c'est tout ce temps passé dans le somptueux Magnetic Garden d'Alvin Curran qui nous a fait rêver de l'inviter cette année dans nos jardins.
Après le récital de Daan Vandewalle consacré à ses oeuvres pour piano (7 juillet), Alvin Curran conclura cette résidence de deux jours à la Maison de Lorette par une perfomance solo exécutée aux claviers et au shofar, corne sonnée notamment dans le rituel juif, avec dispositif électronique. Le concert sera précédé d'un documentaire consacré à Alvin Curran signé l'artiste visuel français Eric Baudelaire.
Séduit par l'Europe, qui donne les premiers gages de reconnaissance à ces compositeurs, il quitte les États-Unis pour s'installer à Rome en 1965. Il y fonde l'année suivante le MEV - Musica Elettronica Viva - avec ses amis Richard Teitelbaum et Frederic Rzewski (si important pour notre festival). Ce groupe à géométrie variable, dédié à l'improvisation électronique et acoustique, a jeté l'un des premiers ponts entre les avant-gardes expérimentales des deux rives de l'Atlantique.
L'expérience du MEV conduit Alvin Curran à explorer dès le début des années 1970 la forme de la performance électronique et acoustique solo, alternant entre les différents claviers, le cor anglais, le chant et un usage particulièrement délicat du field-recording. Cela donne en 1974 un premier chef-d'oeuvre éblouissant, Songs and Views of the Magnetic Garden, annonciateur d'une série de merveilles parmi lesquelles Fiori Chiari / Fiori oscuri (1975), The Works (1978) et Canti Illuminati (1980). Et c'est tout ce temps passé dans le somptueux Magnetic Garden d'Alvin Curran qui nous a fait rêver de l'inviter cette année dans nos jardins.
Après le récital de Daan Vandewalle consacré à ses oeuvres pour piano (7 juillet), Alvin Curran conclura cette résidence de deux jours à la Maison de Lorette par une perfomance solo exécutée aux claviers et au shofar, corne sonnée notamment dans le rituel juif, avec dispositif électronique. Le concert sera précédé d'un documentaire consacré à Alvin Curran signé l'artiste visuel français Eric Baudelaire.