Sweet fifties : la révolution intimiste du son des années 50 -
(Cool jazz, bossa nova et autres splendeurs) par Richard Robert

L’idée de ce rendez-vous est née d’une fascination ancienne pour le son d’innombrables des années 50 et du début des années 60 – de la musique des films de Tati aux B.O. d’Henry Mancini, des plages gravées par le guitariste-poète Henri Crolla à celles de son homologue brésilien Luiz Bonfà et aux splendeurs du Napolitain Roberto Murolo, des mélodies pop dénudées de Buddy Holly à l’exotica de Les Baxter ou Martin Denny, en passant par le cool jazz de Miles Davis, Chet Baker ou Gerry Mulligan… Sous les effets conjugués de la recherche esthétique, de l’innovation technique, de l’art poétique, de nouvelles réalités sociologiques et du climat de l’après-guerre, les sciences de l’écriture, de l’interprétation et de la captation sonore semblent alors accéder à un degré suprême d’intimité et de chaleur, scellant l’alliance de la sensation pure et de la plus fine précision. “Sweet fifties” vous invite à découvrir les multiples sortilèges de cette incomparable signature acoustique, qui scintillera avant d’être peu à peu emportée par la déferlante rock et le déluge psychédélique du milieu des années 60.