Assez confidentielle au-delà de ses grands succès avec le groupe Yellow Magic Orchestra, la discographie d’Haruomi Hosono fait partie des plus beaux coins à champignons de la pop mondiale. Depuis cinquante ans, en toute discrétion, de nombreux musiciens, producteurs et DJ viennent y récolter des idées pour leur prochain virage (récemment par exemple Mac DeMarco, Sam Gendel et Devendra Banhart). De la folk à la techno en passant par l’exotica ou l’ambient, quel fil conducteur dans l’œuvre foisonnante et hallucinogène d’Hosono ? Sans doute son rapport à l’image et au cinéma : comment une musique faite de clichés – issus des cartes postales, des pubs, d’Hollywood ou de Bollywood – peut-elle donner un avant-goût sonore du paradis ?